Les collections 2

Installé à Rambouillet et consacré à ce que l’on appelle communément les « trains électriques », le musée Rambolitrain détient une collection unique en France de trains jouets et de modèles réduits ferroviaires.

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À travers plus de 4 000 pièces, qui lui valent le label « musée de France », il présente un panorama des productions artisanales et industrielles de ces objets miniatures depuis le XIXe siècle jusqu’aux années 1950-1960, qui marquent la fin de l’âge d’or du train jouet. À ces collections s’ajoute un réseau fonctionnel de plus de 400 mètres de voies, un rêve réalisé de modéliste. Les locomotives et les wagons, les voies, les gares et tout l’environnement ferroviaire sont ici reconstitués à l’échelle 1/43e avec une extraordinaire précision. Ponctuellement, un petit train circulant dans le jardin du musée contribue à l’animation des lieux.

L’histoire du chemin de fer illustrée par le jouet et le modélisme 

Au fil d’une série de vitrines chronologiques et grâce à l’évocation de magasins de jouets aujourd’hui disparus, le 1er étage du musée illustre un siècle et demi d’histoire du chemin de fer à travers le jouet. 

Reflet miniaturisé du réel, le jouet prend son essor au XIXe siècle en suivant les progrès techniques et les transformations de la vie quotidienne. Les nombreux jouets alors inspirés par le chemin de fer témoignent de la popularité de ce mode de transport. Représentations souvent naïves, sans idée de reproduction à une échelle exacte, les premiers trains jouets sont des trains en bois, puis en tôle de fer blanc découpée et peinte à la main, que l’enfant traîne derrière lui à l’aide d’une ficelle.  

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les trains s’animent, mus par des moteurs à ressort ou de la vapeur produite avec des brûleurs à alcool, tandis que les lampadaires, signaux et bâtiments s’éclairent de petites bougies ou de lampes à huile.  

Le début du XXe siècle voit s’imposer le train électrique qui permet de jouer au chef de gare comme au voyageur. C’est le jouet dont les petits garçons d’alors rêvent pour Noël ; les catalogues proposent tout le matériel et les accessoires permettant de monter un circuit complet. 

Cet âge d’or s’achève après 1950 : la qualité des trains n’est plus la même et leur attrait pour les enfants non plus, d’autant qu’ils entrent en concurrence avec bien d’autres jeux et loisirs. 

Mais tandis que le train jouet décline, se développe le modélisme ferroviaire, qui intéresse non plus des enfants mais des adultes.  

Un rêve d’enfant concrétisé par des maquettistes de talent 

Tout le deuxième étage du Rambolitrain est occupé par un réseau de 400 mètres de voies ferrées construit au 1/43e. Ici le plastique est banni et les décors comme les voies et le matériel roulant sont réalisés artisanalement, par des professionnels ou des amateurs chevronnés ayant le souci de l’exactitude et de la qualité.  

C’est à un voyage imaginaire dans l’espace, à travers des paysages variés de ville et de campagne, et dans le temps, puisque les décors nous transportent dans les années 1930, que convie ce circuit. L’atmosphère de l’époque est fidèlement rendue et les trains partent d’une gare de l’Est reconstituée jusque dans ses détails. Au milieu de son quartier parisien, la gare fourmille de personnages, de machines et d’activités. Un peu plus loin on trouve une gare de marchandises, un dépôt de locomotives avec sa rotonde et son pont tournant, des aiguillages… Les trains longent des jardins ouvriers, empruntent des tunnels, un viaduc au-dessus d’une vallée, font halte dans une gare campagnarde… 

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