Équipement, Santé : Centre hospitalier de Rambouillet : 13 millions d’euros consacrés à la modernisation

Réhabilitation des services d’urgences adultes et pédiatriques, modernisation du service de médecine, sécurisation des infrastructures ; avec la contractualisation de l’aide financière de l’Agence Régionale de Santé (ARS), l’hôpital va pouvoir investir dans des projets cruciaux pour son fonctionnement ainsi que le confort et la prise en charge des patients.

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Depuis le début du mois de juin les travaux ont commencé aux urgences du Centre Hospitalier de Rambouillet, dont le bâtiment principal vient de fêter ses 40 ans. L’établissement public de santé, qui est en direction commune avec l’hôpital de proximité de Houdan et l’hôpital gérontologique de Chevreuse, s’est en effet lancé dans un vaste projet de modernisation et de sécurisation de ses infrastructures.

Des investissements rendus possibles grâce à la contractualisation d’une aide financière de 13 millions d’euros avec l’ARS. Cette enveloppe budgétaire sera dédiée à plusieurs projets cruciaux.

Réhabilitation des urgences adultes et pédiatriques

« Il y a aujourd’hui un constat partagé par tous que notre organisation du service des urgences ne répond plus aux standards de la profession ni aux attentes des usagers. On se devait donc d’offrir des conditions de prise en charge renforçant l’intimité comme la confidentialité et qui permettent aussi de différencier les différents circuits d’urgence », estime Jérôme Sontag, directeur du centre hospitalier de Rambouillet dont le conseil de surveillance est présidé par Véronique Matillon.

Le service des urgences, qui a enregistré 42 000 passages en 2024, va donc s’offrir une nouvelle jeunesse avec, en ligne de mire, un meilleur accueil et une prise en charge fluidifiée. « Les travaux vont nous permettre de mettre en place une nouvelle organisation articulée autour de 3 types de parcours – circuit court, long, ou ayant plus trait à la médecine générale – selon le motif de venue. On espère ainsi accélérer la prise en charge des patients et leur confort avec aussi notamment l’installation d’un salon d’attente des familles », détaillent le docteur Sefi, cheffe de service des urgences et Madame Bremaud, cadre des urgences. Ces dernières vont s’agrandir grâce au déménagement des urgences pédiatriques qui bénéficieront désormais d’un circuit de prise en charge bien différencié. Cette réorganisation sera aussi l’occasion d’effectuer des travaux d’amélioration du confort hôtelier des jeunes patients.

Modernisation du service de médecine et sécurisation des infrastructures

Grace à la réhabilitation d’un ancien étage de soins qui avait été désaffecté, le service de médecine interne va augmenter sa capacité d’accueil – passant de 26 à 40 lits – pour pouvoir répondre aux besoins du territoire. Afin d’améliorer le confort des patients qui plébiscitent les chambres simples, les chambres doubles seront drastiquement diminuées, et les sanitaires, rénovés.

En parallèle de ces investissements dans les services, d’importantes opérations de sécurisation et d’entretien des infrastructures vont être menées. Et notamment le renforcement des réseaux électriques, le remplacement d’ascenseurs et le renforcement de la sécurité informatique.

De nombreux projets à venir

Au-delà de ces travaux qui devraient s’échelonner jusqu’au début de l’année 2028, le centre hospitalier de Rambouillet porte – par le biais de son nouveau et très dynamique directeur – plusieurs projets qui vont être menés sur ses fonds propres. Travaux de confort au sein de l’EHPAD « Les Patios d’Angennes », amélioration du stationnement dans l’enceinte de l’hôpital, de la signalétique intérieure comme extérieure, mais aussi du standard et de l’accueil de l’établissement : ces chantiers, en cours d’études s’appuient sur les retours des usagers et patients afin d’offrir aux habitants du territoire des conditions d’accueil et de prise en charge optimisés.

Chiffres clé

▪️1115 professionnels dont 174 personnels médicaux et 940 personnels non médicaux
▪️329 lits dont 160 d’Ephad
▪️176 places d’hôpital de jour

Trois questions à Jérôme Sontag – directeur du Centre hospitalier de Rambouillet

Quelles sont les étapes de la signature de la convention avec l’ARS pour l’aide de 13 millions d’euros allouée à l’hôpital de Rambouillet ?

Jérôme Sontag : Cette convention est le résultat d’un constat collectif : le bâtiment qui concentre la majorité de nos activités et qui a d’ailleurs fêté ses 40 ans le 14 juin, a besoin d’une importante évolution. Dans un premier temps, l’hôpital était parti sur un projet de reconstruction qui a finalement été temporairement suspendu puisque l’établissement ne pouvait pas s’endetter à hauteur d’un projet aussi conséquent. Cette suspension va nous laisser le temps de revenir à des indicateurs de gestion plus positifs afin d’être plus sereins quand il faudra défendre des propositions nécessitant de s’endetter sur plusieurs années.

En attendant, ma prédécesseure madame Calmon, a donc décidé, en lien avec nos tutelles et le Conseil de surveillance, d’investir dans les axes les plus urgents : amélioration des bâtiments, de leur sécurité mais aussi de la prise en charge des patients et du confort hôtelier qui leur est proposé. Ce projet a été construit avec les équipes médicales et paramédicales de l’établissement, tout en prenant en compte les demandes des usagers et patients afin d’être au rendez-vous de la confiance des Rambolitains et, au-delà, des habitants du territoire.

Quelle perspectives stratégiques cette aide financière ouvre-t-elle ?

Jérôme Sontag : Cette enveloppe va être répartie entre deux grands pôles d’investissements. Le premier concerne la sécurité des bâtiments pour un budget d’environ 6,5 millions. Il s’agit d’opérations concernant principalement la climatisation, le réseau d’eau, de chauffage ou encore le renouvellement d’ascenseurs. Sans oublier le volet de renforcement de la sécurité informatique afin de prévenir les risques de cyberattaque et de s’y préparer. Ce sont des opérations lourdes et coûteuses, peu visibles par le grand public, mais qui sont indispensables à la sécurité et au confort tant des patients que des professionnels.

L’autre moitié sera consacrée à l’amélioration des services : les urgences, le plateau de pédiatrie et la médecine. Ces travaux vont nous permettre de déployer une meilleure organisation et d’offrir une prise en charge améliorée pour les usagers ainsi que de meilleures conditions de travail pour nos équipes. La refonte du service de médecine vise à améliorer le confort des patients en leur offrant une majorité de chambres simples plutôt que doubles, toutes dotées de sanitaires individuels, mais surtout à augmenter le nombre de lits en activité qui passeront de 26 à 40. Cette augmentation de la possibilité d’hospitalisation permettra de répondre aux besoins du territoire et d’étoffer l’offre de spécialités médicales à disposition des habitants. Au-delà, elle nous permettra d’améliorer nos recettes, de réduire le déséquilibre d’exploitation de l’hôpital et donc de justifier notre capacité d’endettement pour les futurs projets à mener.

Quelle est votre vision de la mission de service public de l’hôpital et comment travaillez-vous au quotidien pour renforcer les liens avec les différents acteurs du territoire ?

Jérôme Sontag : Nous sommes d’abord porteurs de valeurs communes à l’ensemble du service public. Dans une société dont on dit qu’elle devient égoïste, que chacun se replie sur soi-même, un des éléments qui permet de faire vivre la fraternité, c’est le service public, terreau des valeurs républicaines. Notre mission est donc d’offrir à tous des soins de qualité, accessibles sans distinction d’origine ou encore de revenus. Au-delà du soin, véritable réacteur de l’hôpital, nous avons des missions de prévention et d’éducation à la santé – en lien avec d’autres services publics et acteurs du territoire – mais aussi d’enseignement et de formation. Notre institut de formation en soins infirmiers et au diplôme d’aide-soignant vient d’ailleurs juste de fêter ses 50 ans.

Un hôpital n’est pas un établissement isolé, il est positionné sur un territoire dont il est un est un des acteurs en termes d’offres de soins mais pas le seul ! Nous structurons et travaillons notre offre en lien avec les hôpitaux du groupement hospitalier du territoire Sud-Yvelines, qui intègre notamment les structures de Chevreuse et Houdan, et dont l’établissement support est le centre hospitalier de Versailles. De même, nous entretenons des liens étroits avec la Communauté professionnelle territoriale de Santé (CPTS) Sud Yvelines qui regroupe de nombreux professionnels de santé du territoire, notamment en médecine de ville, pour œuvrer au service de la population.