Le CLSPD : qu’est-ce que c’est ?
Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) est une instance qui rassemble divers acteurs de la sécurité et de la prévention, tels que les collectivités locales, la Police nationale et municipale, la Gendarmerie nationale, les services de l’État, les associations, et les partenaires sociaux. Son objectif principal est de coordonner les actions en matière de sécurité et de prévention, afin de lutter efficacement contre la délinquance et de garantir la tranquillité publique.
Le CLSPD fonctionne à travers plusieurs comités et groupes de travail qui abordent des thématiques spécifiques comme les Violences Intra-Familiales (VIF), la tranquillité publique, et la prévention de la délinquance chez les jeunes. Ces structures permettent une approche géographique et une coordination efficace entre les différents acteurs, facilitant la mise en place de stratégies adaptées aux besoins locaux.
Lors des réunions plénières, comme celle du 21 mars 2025, les membres du CLSPD évaluent les actions menées et définissent des objectifs pour améliorer la sécurité et le bien être des habitants.
Concrètement quelles actions ont été menées en 2024 ?
Le travail du CLSPD se décline autour de 5 axes :
- Les jeunes :
Le programme local d’actions vise à repérer le plus en amont possible les jeunes exposés à la délinquance, les orienter vers des structures adaptées, mais aussi à renforcer la coordination entre les partenaires et à offrir, dès le plus jeune âge, une approche des notions gravitant autour de la citoyenneté.
Pour ce faire, les équipes peuvent s’appuyer sur le Passeport du civisme, lancé en 2018. Cet outil d’éducation à la citoyenneté permet d’impliquer les enfants de CM1 et CM2 dans la vie de leurs communes grâce à un parcours civique ponctué d’actions individuelles et collectives animées par les enseignants, des représentants des institutions, des acteurs locaux, et des ambassadeurs. Sur l’année scolaire 2023-2024, 235 élèves ont réalisé des actions individuelles, et 1724 des actions collectives.
Les autres outils utilisés incluent les groupes de Veille Éducative et Sociale (VES), la prévention des jeunes et les mesures de responsabilisation, ainsi que les rappels à l’ordre et Travaux d’intérêts généraux (TIG). En 2024, six réunions du VES primaire ont abordé 18 situations, et trois réunions du VES secondaire ont traité quatre situations complexes. 57 jeunes ont bénéficié de la prévention, 71% d’entre eux ayant des problématiques familiales, 63% des problèmes scolaires et 43% des problèmes de santé.
- Les violences intra-familiales :
Un groupe de travail dédié a été créé en 2014 et en 2022, un comité technique et de suivi des situations complexes a vu le jour qui a notamment permis l’engagement de 34 partenaires dans une prise en charge pluridisciplinaire des victimes. Par ailleurs, la projection du film « Jusqu’à la garde », diffusé au cinéma Mégarama (La Lanterne), a permis dans la foulée, l’animation d’un débat ouvert au public, en partenariat avec France Victimes 78, l’association AJC et l’Aide Sociale à l’Enfance.
- La tranquillité publique :
Le CLSPD a créé des groupes de travail spécifiques avec les bailleurs, les syndics de copropriété, les transporteurs et travaille en partenariat avec le Comité de suivi des SDF de la ville afin d’améliorer la tranquillité publique. En 2024, trois réunions ont été tenues pour chaque groupe, abordant des sujets tels que les troubles de voisinage, les squats, les dégradations, et les opérations anti-fraude.
- Les quartiers Louvière et Groussay :
Le programme d’actions spécifiques pour ces quartiers vise à lutter contre la délinquance et le sentiment d’insécurité en travaillant de manière transversale autour de plusieurs thématiques : sécurité publique, santé, culture, prévention et éducation, logement, environnement… En 2024, quatre réunions ont été tenues dans chacun des quartiers et ont notamment permis de faire le bilan des nombreuses actions menées telles que des ateliers de parentalité à Louvière et une résidence d’artiste à Groussay.
- La radicalisation et les dérives sectaires :
Un groupe de travail sur la radicalisation a été lancé en 2017, avec comme objectif, notamment, la création d’un observatoire local. Il a par exemple permis de mener des actions de sensibilisation auprès des responsables des centres de loisirs municipaux ou d’élus municipaux afin de mieux repérer et comprendre ce phénomène. Parallèlement un partenariat avec l’Association pour la Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes (ADFI Yvelines) a récemment vu le jour afin de sensibiliser la population aux signaux, dangers et mécanismes des dérives sectaires. C’est dans ce cadre que le cinéma Mégarama a accueilli, début avril, un ciné-débat autour du film « Les éblouis ».