Histoire de la ville
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Rambouillet, bourg du Moyen-Age
Mentionnée pour la première fois dans un acte de donation de Pépin le Bref en 768, Rambouillet semble tenir son nom de la forêt et de l’eau, partout présents aux alentours.
Niché au creux d’une clairière, entre deux vallées, le bourg de Rambouillet s’est développé le long de l’ancienne route d’Orléans, et s’organisait, dès le 11ème siècle, autour d’une église paroissiale et d’un château seigneurial.
Le château devient au 14ème siècle une véritable forteresse, dépendante du fief de Montfort et appartenant à la famille d’Angennes.
Le domaine au 18ème siècle
La seigneurie de Rambouillet devient très importante et peu à peu autonome au 18ème siècle, lorsqu’elle est acquise par le comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de sa favorite Madame de Montespan. Lui, puis son fils le duc de Penthièvre, mènent une politique active de rassemblement de terres, et aménagent la forêt où sont organisées les chasses à courre royales.
La ville se développe après l’achat du domaine par le roi Louis XVI en 1783, qui entreprend de grands travaux de modernisation et crée les faubourgs de Pierre Fitte et de la Garenne au sud, et de Groussay à l’ouest. Il fait également construire dans le parc du Château une laiterie d’agrément et une bergerie expérimentale.
Le développement du 19ème siècle à aujourd’hui
Le château accueille les chasses à courre des souverains jusqu’à l’abdication de Charles X en 1830 et devient sous-préfecture sous le Premier Empire.
La ville connaît une forte croissance urbaine avec l’arrivée du chemin de fer en 1849 et la construction d’un nouveau quartier sur le coteau, où une bourgeoisie d’affaires et industrielle édifie des villas urbaines et où prennent place des établissements administratifs et d’enseignement.
Les villages voisins, tel que Grenonvilliers, sont également gagnés par la ville.
Dès 1880, la tradition des chasses reprend à Rambouillet et en 1896, Félix Faure transforme le château en résidence présidentielle.
Au 20ème siècle, la ville s’étend encore avec la construction de petits collectifs dans les quartiers existants et l’aménagement en périphérie de zones exclusivement pavillonnaires.
Les armoiries de la ville
Les armoiries de la ville de Rambouillet remontent à la fin du 19ème siècle. Elles ont été dessinées par le docteur Louis-Joseph Fournier (1815-1889), alors archiviste de la Société archéologique de Rambouillet et membre du Conseil municipal.
Le blason
La partie gauche du blason porte les armes de la famille d’Angennes qui fut propriétaire de la seigneurie de Rambouillet de 1384 à 1699.
Plusieurs de ses membres sont restés célèbres : Nicolas d’Angennes, fidèle serviteur de Charles IX, Henri III et Henri IV ; l’épouse de Charles d’Angennes, Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet, qui tint un célèbre salon littéraire ; Julie d’Angennes, duchesse de Montausier, gouvernante du Grand Dauphin, fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Espagne …
A droite, le cerf et l’arbre symbolisent la chasse et la forêt et évoquent tout autant les anciennes chasses royales que le Rallye-Bonnelles, fondé en 1871 par Jacques-Emmanuel de Crussol d’Uzès, époux de la célèbre duchesse. Le mouton fait lui référence à la Bergerie nationale, ancienne ferme expérimentale fondée par Louis XVI, et conservatoire de la race mérinos depuis 1786.
L’écusson central et la devise
L’écusson central représente les armes des Bourbon-Penthièvre, formées des armes de France brisées par la barre de bâtardise. Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, puis son fils unique, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, furent en effet propriétaires du duché-pairie de Rambouillet de 1706 à 1783, avant que le roi Louis XVI n’en fasse l’acquisition.
La devise de la ville, Semper erecta, Toujours debout, fait allusion à la grosse tour du 14ème siècle, seule partie encore visible du château médiéval.