
AU CŒUR DE LA VIE MUNICIPALE : le service funéraire
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Au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville, le bureau du service funéraire accueille chaque jour le public.
Empathie et écoute : les clés de l’accueil du public
Dans un bureau dédié favorisant la confidentialité dont l’ambiance tranche avec l’agitation du reste du service Etat-civil, actuellement en travaux, deux agents travaillent à accompagner les familles dans leurs démarches. Déclaration de décès, renseignements sur les démarches à accomplir, sur les cimetières ou l’achat de concessions… : le binôme est souvent confronté au chagrin et au désarroi des proches face au décès d’un des
leurs. Formé à l’accueil des publics endeuillés, le responsable du service et sa collègue mettent l’empathie et l’écoute au cœur des entretiens afin d’accompagner au mieux, et avec tact, les personnes dans ces moments difficiles.
Leurs missions se découpent autour de deux axes complémentaires : la gestion des démarches liées aux décès ainsi que la supervision de l’entretien et de l’aménagement des cimetières.
Les démarches liées aux décès
Après une déclaration de décès, les agents doivent dresser l’acte décès, le transcrire et mettre à jour les livrets de famille. Ils s’occupent aussi du suivi des opérations funéraires soit la saisie et le suivi des mouvements – inhumations, exhumations ou autorisations de travaux – et livrent les autorisations funéraires. L’ensemble de ces actes est ensuite signé par l’élu délégué à l’état civil.
Au-delà du public, le service travaille en collaboration avec les conseillers funéraires des pompes funèbres qui font le lien entre la famille et l’administration afin de faciliter les démarches.
Le service peut aussi être amené à contacter d’autres communes afin de récupérer des actes de naissance ou de s’assurer de l’identité du défunt.
Gestion des cimetières
Le service funéraire supervise la gestion des deux cimetières de la ville : le cimetière du Centre – crée en 1785, qui s’étend sur près de 16 000m2 et abrite 3072 concessions – et le cimetière des Eveuses, construit en 1971 sur un terrain de plus de 18 000 m2 qui accueille 1869 concessions. L’ensemble des documents administratifs se rapportant à ces concessions, et pouvant remonter au 19ème siècle, est en cours d’informatisation par les agents du service.
Ces derniers assurent également le suivi et le renouvellement des concessions dont les contrats peuvent courir sur une durée de 15 à 50 ans. A l’approche de l’échéance, les agents préviennent les familles par courrier afin de leur permettre de renouveler ou non leur contrat. C’est pourquoi, il est important, lorsqu’on est propriétaire d’une concession funéraire, de penser à déclarer auprès du service tout déménagement et de fournir sa nouvelle adresse. Parallèlement, des panneaux sont mis au pied de la sépulture concernée pour informer les proches. Deux ans après la date d’échéance, et si personne ne s’est manifesté, la loi prévoit que la ville puisse effectuer une reprise de concession.
Des plans de gestion à long terme
Pour assurer l’entretien – réfection de nids de poule ou d’allées, problèmes de plomberie…-, la restauration du patrimoine funéraire, et la végétalisation des lieux, les agents travaillent en étroite collaboration avec les services techniques et espaces verts de la commune.
Au-delà de cette gestion quotidienne, le service est engagé dans une réflexion au long cours autour de l’aménagement des lieux et de l’espace. Ce dernier est pensé tant en termes de lieux de recueillement qu’en termes de place réservée aux sépultures.
Comme dans de nombreuses communes, les cimetières rambolitains souffrent d’un manque de place. Pour ne pas entraîner une situation de saturation, la ville a dû temporairement geler la possibilité d’acheter des concessions de son vivant et place les demandeurs sur liste d’attente. Afin de pallier cette pénurie, elle travaille sur un projet d’extension du cimetière des Eveuses qui devrait permettre la création de plus de 350 emplacements. Parallèlement, elle s’engage dans une opération de reprise administrative d’envergure des concessions abandonnées dans le cimetière du Centre. Ce dernier verra aussi son site cinéraire – qui accueille donc les cendres du défunt après crémation – étendu, afin de répondre à la demande des usagers. En France, le nombre de crémations est en effet de plus en plus élevé : elle représentait 1% des obsèques en 1980 et dépasse aujourd’hui la barre des 40%.