Nature en ville
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L’entretien au quotidien
Au sein du pôle Espaces publics, dans le service environnement, les 9 agents du service Espaces Verts œuvrent au quotidien. Ils entretiennent les abords de voiries (ronds-points, platesbandes, arbres d’alignement, bacs à fleurs hors sol, massifs, pelouses, prairies, pieds d’arbres, placettes, squares, etc.) ou de bâti (les à côté des bâtiments publics de la ville, les pelouses dans les écoles, etc.) ainsi que les différents autres espaces verts (jardins, parcs du Roi de Rome et de Groussay, place André Thome, cimetière, etc.). Une partie des missions s’effectue en régie (fleurissement et entretien régulier) ou par l’intermédiaire des prestataires (arbustes, échangeurs de route, etc.).
2 000 m2 de surface de massifs fleuris sont entretenus par les équipes municipales et garnis de plantes et fleurs vivaces, annuelles ou bisannuelle. La conception des massifs de la ville démarre dès l’automne. Les choix de fleurissement sont élaborés par Mélanie Petit chargée du plan de fleurissement en collaboration avec les agents des serres qui assurent la production des plantes. La thématique, différente chaque année, illustre l’actualité de la ville et les équipes doivent faire preuve d’implication et de créativité.
La plantation des fleurs annuelles s’effectue de mai à juin, mais l’entretien courant des espaces verts ne s’arrête pas là ! Tonte, désherbage, arrosage et ramassage des feuilles sont également au programme au fil des saisons.
L’évolution des pratiques
La ville s’est engagée depuis plusieurs années en faveur du développement durable et de la préservation de la biodiversité. Cette orientation influe sur la production florale, l’entretien des espaces, la gestion du patrimoine arboré et d’une manière générale sur le fonctionnement des équipes.
Ainsi, la réalisation des massifs ne repose pas seulement sur les considérations esthétiques. En effet, la ville a recours le plus souvent possible à la plantation de bulbes de vivaces qui permettent un fleurissement plus durable et économique des espaces verts.
D’une manière générale, les pratiques sont modifiées en raison du changement climatique. Ainsi, la saison de tonte débute de plus en plus tôt et se termine plus tard, elle s’étend désormais de mars à novembre. De même, les sécheresses printanières de ces dernières années nécessitent de repenser le fleurissement en prêtant attention aux besoins en eau des plantes. C’est la raison pour laquelle, notamment sur les accompagnements de voirie, les vivaces plus économes en eau sont majoritairement utilisées.
À noter que l’arrosage des massifs est réalisé, autant que possible, avec les eaux pluviales récupérées sur les bâtiments publics.
En outre, les équipes de la ville s’orientent depuis plusieurs années vers la gestion différenciée des divers espaces. En effet, pendant longtemps, l’aménagement des espaces verts consistait à offrir aux usagers des espaces extrêmement soignés. Pour ce faire, différentes méthodes classiques intensives étaient pratiquées : désherbage chimique, tonte courte du gazon, etc. Face aux nécessités environnementales et de santé, à la diversité des usages et aux contraintes économiques de la ville, ces méthodes traditionnelles se révèlent inadaptées. Désormais, l’aménagement des espaces verts est considéré comme un ensemble d’espaces à entretenir selon leur usage.
La gestion différenciée, grâce à des méthodes alternatives, consiste donc à adapter l’entretien des végétaux à l’usage du lieu et en tenant compte des enjeux environnementaux. Il s’agit notamment de favoriser au mieux la biodiversité et les cycles naturels. L’objectif est de concilier bon usage, temps passé par les équipes d’entretien et amélioration de la biodiversité. Il s’agit d’appliquer différentes méthodes allant des plus horticoles aux plus naturelles, selon le lieu et le seuil de tolérance à l’herbe spontanée.
Ainsi, les espaces dits extensifs (échangeurs d’autoroute par exemple) sont laissés à l’état le plus naturel possible, en prairie, avec deux fauches par an. Le fleurissement s’y effectue de manière spontanée. Cet entretien a minima préserve et favorise la flore et la faune, permettant notamment aux insectes et oiseaux des espaces de refuge et de nutrition.
Pour les espaces dits de loisirs (parcs et espaces de détente), l’entretien est modéré. Des prairies avec des herbes relativement hautes sont propices à la biodiversité en autorisant le développement naturel de la flore. Le fleurissement y est réalisé avec des arbustes et des plantes vivaces ainsi que quelques plantes annuelles pour apporter un peu de couleur.
Quant aux espaces situés près des bâtiments publics communaux ou aux entrées de ville, ils sont entretenus de manière plus soignée avec un entretien régulier et la plantation de fleurs annuelles ou bisannuelles (bulbes, tulipes, pensées).
La gestion différenciée assure ainsi un équilibre entre la protection de la biodiversité, l’accueil du public et les ressources économiques.
La gestion du patrimoine arboré
Les arbres apportent de la nature en ville. Ce sont des ilots de fraicheur qui permettent de modérer l’augmentation des températures dans les villes, raison pour laquelle Rambouillet a pour objectif de valoriser et régénérer son patrimoine arboré. Depuis 2021, un travail de recensement des arbres est en cours, avec l’ONF (Office national des forêts) pour réaliser des diagnostics et faire des préconisations. L’objectif est de quantifier et de qualifier le patrimoine arboré, d’estimer le coût d’entretien de chaque arbre et sa valeur patrimoniale puis de le valoriser. Le diagnostic des arbres permet également de mettre en sécurité les espaces publics. Pour compléter cet inventaire, la ville entreprend une démarche participative de recensement des arbres d’intérêt local.
Les agents municipaux ont également entamé un travail de régénération du patrimoine arbustif. La taille s’effectue dans le respect de la silhouette des arbustes, de leur feuillage et de leur floraison et en tenant compte de leur mode de ramification. Cette méthode de taille, raisonnée, permet de maintenir la bonne santé des arbres. La politique de la ville lors d’abattages d’arbres pour des raisons sanitaires et/ou de sécurité est, dans la mesure du possible, de prioriser la plantation d’essences adaptées aux contraintes climatiques de milieu urbain.
Trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris
Depuis 2000, Rambouillet affiche trois fleurs au label des « Villes et Villages fleuris ». Ce label récompense l’engagement des collectivités en faveur de l’amélioration du cadre de vie. Il prend notamment en compte la place accordée au végétal dans l’aménagement de l’espace public, la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. En 2023, le jury passera courant juillet et la ville espère bien conforter son label.